Fast forward to today, I am a journalist writing about tax law who has a degree neither in tax, nor in law, nor, even in journalism

 

It took well over a month of working from home for me to realize that I could be seen more clearly on my laptop’s camera if I turned the machine slightly to my right. Then the bright light from the window near my desk was out of focus and viewers could now see me without being blinded by the light.

They could also, if they looked closely, see my diplomas on the wall. Under normal circumstances, I wouldn’t tout my diplomas at all. The reason is that in the world in which I have worked since my professional career began, I’ve always felt that my degrees really aren’t worth that much. I say that meaning no disrespect to my undergraduate institution nor toward the institution where I earned my master’s degree, but I’ve often felt that there’s a degree missing.

In my first job in public relations working for a company promoting investment in Germany, I felt that if I wanted to be taken seriously in that job, I needed an MBA. I even got my hands on a book that prepped me for the pre-MBA test in the United States. I opened it, took one look at some of the exam questions, and shut it almost immediately. I don’t remember why, but I must have thought somehow that the test was too hard, or too complicated, or, for whatever reason, it wasn’t for me.

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Il y a quelques jours, nous avons regardé le film « Under the Tuscan Sun ». Ce film de 2003 démarre d’une manière très prévisible et sentimentale, mais à la fin il y a un moment qui résonne très fortement en lien avec la période actuelle. 

Une fête de mariage se déroule dans le jardin de Frances, la protagoniste américaine qui a déménagé en Toscanepour commencer une nouvelle vie. Elle parle avec une de ses connaissances. Il lui rappelle qu’au début de son séjour en Toscane, elle espérait, avec une certaine mélancolie, qu’elle pourrait avoir une famille et même qu’un mariage aurait lieu dans la maison qu’elle y a acquise. Son ami lui suggère que certains des rêves de son passé se sont réalisés, même si ce n’est pas de la façon souhaitée, en ce sens que ce n’est pas elle qui s’est mariée et que son entourage n’est pas une famille biologique. 

C’est néanmoins une famille selon une définition de plus en plus courante de nos jours, presque vingt ans après la production du film. 

Ce moment du film m’a rappelé de récents écrits de David Brooks, qu’il s’agisse du livre intitulé « The Second Mountain » (La deuxième Montagne) ou d’un long article dans le magazine The Atlantic. Il y développe l’idée que le modèle de famille nucléaire, que nous exaltions aux États-Unis ne fonctionne plus aujourd’hui. 

Il explique l’expérience qu’il a vécue dans une famille d’élection qu’il a côtoyée aux environs de Washington D.C. Il y aidait un couple qui a pris la responsabilité d’élever un groupe comportant jusqu’à quarante enfants. Sa description évoque pour moi le mot allemand « Wahlfamilie », qui signifie littéralement « Famille de choix ». 

Avec la mort de la famille nucléaire, la famille de choix devient de plus en plus importante pour beaucoup de personnes dans le monde développé. Brooks explique également dans son article qu’il existe une relation entre la croissance d’une économie et la proportion de la population habitant seule. Si l’on vit dans un pays riche, on habite probablement avec moins de personnes que si l’on vivait dans un pays pauvre. 

Mais il y a en parallèle un désir de retrouver la stabilité de la famille nucléaire. Je viens de lire à ce sujet un livre de Stephanie Keaton, une ancienne conseillère du Sénateur Bernie Sanders. 

Elle décrit l’élection de Donald Trump en 2016 et explique que Trump a gagné parce qu’il a promis un retour à une période où il était envisageable de travailler dans une usine et d’avoir un niveau de vie correct. Elle dit ceci : « Mon impression est que ce à quoi les personnes aspirent réellement est de retrouver l’époque où il était possible que le chef de famille puisse pourvoir à tous les besoins des siens, acheter une maison, avoir deux voitures, envoyer ses enfants à l’université et emmener sa famille en vacances une fois par an, tout en ayant une pension acceptable le jour où il sera retraité. » (traduction personnelle du passage dans la version originale anglaise originale du livre « The Deficit Myth »). 

On vote pour Trump, pour le Brexit, voire peut-être pour Marine Le Pen parce qu’il y a une sorte de nostalgie pour cette forme de vie passée. Cette nostalgie se manifeste sous de nombreuses formes. On aspire à retrouver le temps où existait la stabilité et où l’on pensait que la vie était prévisible tout en choisissant de minimiser la politique d’exclusion ou les préjudices en vigueur dans jours perçus comme étant heureux.  

Chateaubriand disait « Pour être l’homme de son pays, il faut être l’homme de son temps. » On ne peut pas vraiment vivre dans le passé. Si on fume un cigare, on ne peut pas prétendre que c’est sans risque pour la santé. Nous connaissons bien plus de choses aujourd’hui qu’il y a quatre-vingts ans. C’est pourquoi, même si fumer confère un côté glamour au film « Casablanca », nous savons cependant que cela expose à un risque plus élevé de cancer. Et ce risque de cancer minimise ce côté glamour. 

Il y a une autre une bonne illustration de l’impossibilité de vivre dans le passé dans un film que je viens de voir. Il s’agit de « La Soupe aux Choux », l’un des derniers films avec Louis de Funès.  Le fait que Louis de Funès était déjà malade quand le film a été tourné confère une dimension sentimentale et triste au film. Son ami et lui sont très âgés. Ils ne veulent pas vivre dans les temps modernes. Pour éviter de devenir une sorte d’attraction pour touristes et se voir jeter des cacahuètes, leur seule échappatoire est de se laisser enlever par un extra-terrestre. 

Nous n’avons pas la possibilité d’être sauvés par des extra-terrestres. Nous devons vivre dans notre époque, qu’on l’aime ou pas. 

Pour ma part, l’existence d’une si grande division me désole, qu’il s’agisse de mon pays d’origine, les États-Unis, ou de l’Europe. Les électeurs de Trump n’acceptent pas l’opposition à Trump et l’inverse est aussi vrai. C’est le pareil pour le Brexit. Ici, en Belgique, le conflit perpétuel entre Flamands et Wallons demeure. En Europe, il existe un conflit fort entre les petits pays du Nord, qui veulent rester conservateurs, « frugaux » vis-à-vis du budget européen, et d’autres pays qui veulent se montrer plus généreux pour sauver le continent de la crise économique, en lien avec leCovid. 

À mon avis, la bonne attitude est de garder un esprit ouvert. Ne pas avoir peur d’engager quelqu’un ou d’avoir desamis ayant des opinions politiques différentes. 

Dans le film « Under the Tuscan Sun », Frances a convaincu le père d’une jeune fille italienne qu’un jeune Polonais aimait vraiment sa fille et qu’il devait leur donner la permission de se marier. Surmontant ses réticences, il a finalement accepté le couple. 

La vie moderne nous donne beaucoup de moyens pour rester en contact avec notre famille biologique, même si nous habitons dans une autre partie du monde. Mais, au quotidien, nous avons également la possibilité, si nous le souhaitons, de fréquenter des personnes issues de milieux de vie, cultures ou religions différents. Saisissons cettechance ! Accueillons les personnes qui pensent autrement ! Essayons de rassembler les personnes plutôt que de les diviser ! 

On ne sait jamais. Ainsi, nous pourrions assister à un mariage, même si ce n’est pas le nôtre !

 

Essay by Todd Buell, Picture by Anne-Sophie Hombert